Conte pour les enfants inspiré d'une idée biblique
- Pierre François Bonnevalle 
- 22. Dez. 2024
- 2 Min. Lesezeit
Aktualisiert: 23. Dez. 2024
par Pierre François Bonnevalle
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Il y a longtemps, après qu’Adam fut chassé du jardin merveilleux offert par le Seigneur à cause du péché originel, Dieu, attristé de voir la misère dans laquelle étaient tombés ses enfants, fut touché dans sa grande mansuétude. Il décida d’alléger leur fardeau.
Il appela l’homme, mais celui-ci, tout occupé à assurer sa subsistance, n’entendit point. Alors, Dieu parla plus fort :
– Adam !
L’homme leva la tête et demanda :
– Qui me parle ?
Et Dieu répondit :
– Moi, ton Seigneur.
L’homme, transporté de joie, s’exclama :
– Ainsi, tu ne m’as pas oublié ! Oh, mon Dieu, viens-tu m’annoncer que tu m’accordes ton pardon et que tu me permets de revenir au paradis que tu avais créé pour moi ?
Mais Dieu dit :
– Non, mon fils. Ton pardon, c’est toi qui dois le gagner au fil des siècles. Cependant, je viens pour alléger tes peines, tant physiques que morales. Vois-tu cet arbuste sur lequel tu t’appuies ? Prélève-en un rameau. Chaque fois que tu seras dans la détresse, effleure délicatement le sol avec, et alors jaillira tout ce que tu auras souhaité.
Radieux, Adam repartit à son travail. Mais, vers le soir, il revint les bras vides et, se souvenant du cadeau du Tout-Puissant, il prit la baguette en main et frappa le sol. Alors, un animal rugissant apparut et s’apprêta à bondir sur lui. Pris de panique, Adam eut la présence d’esprit de frapper le sol une seconde fois. Un animal fantastique jaillit alors et se jeta sur le premier. Adam en profita pour s’enfuir.
Les jours suivants, Adam n’obtint du bâton que des bêtes féroces et des plantes nuisibles. Désespéré, il appela son Seigneur :
– Seigneur, je suis incapable de faire le bien. C’est pourquoi je t’appelle. Daigne reprendre de ma main cette baguette.
Dieu reprit la petite branche et, d’une voix chargée de tristesse et de reproche, dit :
– Adam, voilà comment je t’avais ordonné de te servir de mon cadeau.
La branche effleura doucement la terre, et alors jaillirent des plantes et des animaux bons pour l’homme. Dieu dit :
– Prends-en soin, car ils sont tes amis. Sans eux, tu ne progresseras pas. Adieu, Adam, et n’oublie pas.
Avant de disparaître, Dieu ajouta :
– Ces êtres, tu les nommeras. Ainsi, tu apprendras leur valeur.
C’est ainsi qu’Adam connut le chien, qu’il appela « le meilleur ami de l’homme », et le cheval, « la plus noble conquête », après l’amour et la reconnaissance qu’il devait à son Seigneur.
FIN
